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7 nov. 2018 14:16
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Chers lecteurs,
Quel monde laisseront les parents d’aujourd’hui à leurs enfants ? Dans quel univers ces derniers éduqueront-ils leur propre progéniture ? Plus loin encore, à l’échelle du siècle, quel sera le cadre dans lequel les générations vivront ? Croire en Jésus-Christ, vivre chrétiennement, sera-t-il plus difficile ? Le jeune homme et la jeune femme qui viennent de se marier, tôt ou tard se posent ces questions, devinent qu’une amélioration des sociétés n’est pas certaine, se demandent par quels moyens ils pourront fortifier les enfants que le bon Dieu leur donnera pour les engager sur le chemin du Ciel. Or, il y a cent soixante ans de cela, à Londres en Angleterre, un évêque a rédigé un livre susceptible de les aider, propre à édifier des cohortes de catholiques, à les encourager, à les préparer à la fidélité dans des contextes hostiles, à les inviter à l’apostolat.
Cet évêque fut archevêque à Westminster, son nom est Wiseman. Il était cardinal de la sainte Église. Son livre-phénomène, c’est Fabiola. Quand il a paru, en 1854, il a fait souffler un vent de foi, d’amour de Dieu, de courage sur la Grande-Bretagne, puis au-delà, sur tout le continent. Et pourtant, Fabiola n’est qu’un roman ! C’est un roman, certes, mais qui fait revivre l’époque bénie des premiers chrétiens, parmi lesquels on compte les premiers martyrs.
Saint Pancrace, saint Sébastien, sainte Agnès, qui évoquaient quelques statues au fond des absides, devinrent, pour des centaines de milliers d’âmes, même hors de l’Église, des figures à nouveau vivantes. Confrontés à un empire romain décadent, jouisseur, cruel, ces chrétiens d’élite – et tant d’autres – surent, avec la grâce du sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, garder les yeux au Ciel, témoigner de leur foi, éclairer les pécheurs autour d’eux, et parfois verser leur propre sang sous les dents d’un lion ou les cornes d’un taureau.
D’un mot, ils furent parfaitement chrétiens dans un temps où rien ne le facilitait. Leur exemple nous touche, a gardé sa même capacité de séduction. Grands-parents, parents, enfants, lisez Fabiola. Ce chef-d’œuvre contient le secret de vie pour les temps qui viennent.
Abbé Philippe Toulza
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6 sep. 2018 13:41
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La librairie Notre-Dame-de-France (33, rue Galande – 75005 Paris) a été visitée dans la nuit du dimanche 2 au lundi 3 septembre par quelques artistes en herbe militant pour un monde meilleur. Ils ont pris l’initiative d’égailler la vitrine du magasin de messages pacifistes aux couleurs chatoyantes. Il s’agissait bien sûr d’une exposition temporaire, les fresques ayant été depuis effacées par les forces de la nature (pluie et vent) et la main vigoureuse de notre libraire aidé par d'autres honnêtes commerçants du quartier. Notre équipe a aussitôt rouvert la librairie pour vous accueillir du mardi au samedi de 11h à 13h et de 14h à 19h30. N’hésitez pas à venir dans notre magasin où vous pourrez admirer les expositions d’icônes et les étagères bien achalandées de saines lectures. Vous pourrez aussi flâner dans notre rayon beaux livres et art sacré.
La rentrée des classes ayant eu lieu cette semaine, les cours de catéchisme reprendront bientôt. Il n'est pas encore trop tard pour réserver auprès de votre libraire votre manuel de doctrine catholique.
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30 juillet 2018 11:36
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Des circonstances particulières n’ont pas permis que ce dossier sur l’Église du Silence soit présenté à nos lecteurs avant la fin de l’année précédente, comme il aurait été souhaitable puisque c’était le centenaire de la Révolution d’octobre. Le voici donc inséré dans le présent numéro de notre revue. C’est M. Alain Toulza qui en a proposé l’idée et s’est offert pour le prendre entièrement à sa charge. La rédaction lui est reconnaissante pour ce gros travail. Chacun pourra, du reste, constater la connaissance particulière, ancienne et actuelle que le rédacteur du dossier a acquise de la persécution des chrétiens, singulièrement des catholiques, derrière le rideau de fer et le rideau de bambous.
À la lecture des pages qui nous sont proposées ici, on ne peut que se poser des questions sur tous ceux, surtout parmi les intellectuels français, qui ont scandaleusement prêté leur concours aux régimes communistes en cause, dans les périodes où leur dictature broyait les consciences, les familles et la liberté la plus élémentaire à coups d’arrestations arbitraires, de tortures, de travaux forcés et d’assassinats par dizaines de milliers. De Louis Aragon à Daniel Cohn-Bendit, combien de plumes serviles, aveugles ou consciemment complices, de déclarations dans les médias, ou encore de marches « révolutionnaires » n’ont-elles pas encensé publiquement la terreur rouge et ses crimes en légitimation d’un Joseph Staline ou d’un Mao Tsé-Toung !
Mais aussi combien d’indifférence et de passivité dans les rangs des chrétiens occidentaux, de déni même, jusqu’au niveau d’une hiérarchie ecclésiale trop souvent empressée, des décennies durant, à rechercher un dialogue impossible avec les bourreaux à travers la fumée du Mouvement mondial de la paix – cette courroie de transmission du communisme international –, en évitant soigneusement d’entendre les cris désespérés de ses victimes ! Or ces cris demeurent encore dans la majeure partie des pays du rideau de bambous, mais nous ne les entendons plus. Il a fallu qu’un prélat nonagénaire, le cardinal Joseph Zen, ancien prisonnier du Logaï (le Goulag chinois), interpelle le pape sur les douteuses tractations du Vatican avec le dernier successeur de Mao pour que les médias occidentaux prennent conscience de ce fait insolite en 2018 : le communisme règne encore sur 1 600 milliards d’Asiatiques, dont 1 456 milliards de Chinois, soit
20 % de la population mondiale.
Parce que plus proche de nous et plus médiatisée, et aussi parce qu’elle commence à menacer sérieusement la population de l’Europe, la persécution des chrétiens par l’islam militant nous est davantage connue et nous fait davantage peur. Mais si le communisme se dote des techniques les plus innovantes dans la domination de l’intelligence, qui sait si demain le péril jaune ne sera pas plus dangereux pour l’humanité que le péril vert, qu’il pourrait même domestiquer en
vue de sa conquête de la planète ? Une intervention divine suscitée par notre prière et nos sacrifices pourrait bien entendu conjurer cette menace.
Voici en tout cas l’histoire de ce que certains régimes marxistes ont entrepris pour effacer le christianisme. Exceptionnellement, la revue a octroyé presque toutes les pages de ce numéro au dossier, presque à la manière d’un hors-série. Ce
ne sera pas coutume. Nous souhaitons que cette livraison, qui emmènera en quelque sorte nos lecteurs en voyage à Budapest et à Pékin, les intéresse suffisamment pour qu’ils acceptent volontiers de rompre temporairement avec leurs habitudes.
Abbé Philippe Toulza, directeur de la rédaction de FIDELITER
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30 juillet 2018 11:24
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«Le communisme est l'avenir
radieux de l'humanité.» Ce slogan de la
défunte Union soviétique est,
contrairement à des apparences
trompeuses, d'une criante
actualité. Car le communisme
n'est pas d'abord une théorie, il
est une praxis: c'est pourquoi il
ne cesse de se modifier, comme
un « mutant », disparaissant ici
pour réapparaître ailleurs sous
des oripeaux différents.
Car, au fond, qu'est-ce que
le communisme marxiste-léniniste? C'est le triomphe absolu
du matérialisme athée, dans
lequel chaque individu humain
ne cherche que son propre bonheur
sensible. Et Marx imaginait que tout
homme, dans le cadre du communisme,
bénéficierait d'une abondance significative
de biens matériels.
N'y a-t-il pas là une description saisissante
de notre société capitaliste ultralibérale? Dieu et l'âme immortelle, la vertu et la
vie spirituelle y sont comme des souvenirs
en voie d'extinction rapide. Chaque individu,
muré dans sa petite bulle personnelle, sans
se préoccuper des autres ni
d'un quelconque bien commun,
recherche ce qui va le satisfaire,
lui donner un plaisir immédiat.
D'où l'effrayant succès de la pornographie
et de la drogue.
Quant aux biens matériels,
nous en sommes littéralement
submergés: la société produit
des biens sans mesure, les individus
en acquièrent sans limites.
L'hyper «société de consommation» est comme le rêve réalisé
du communisme, ou plutôt son
cauchemar le plus abouti.
Mais il ne faut pas oublier les
leçons de l'histoire. Le communisme
a entraîné une société
policière, une dictature de
contrôle et de surveillance, et finalement
plus de quatre-vingts millions de morts.
Or, c'est exactement l'évolution que nous
sommes en train de vivre. On nous promettait
une société de liberté, d'anonymat, de
tranquillité, et voici que nous sommes de
plus en plus environnés de policiers lourdement
armés, de militaires qui patrouillent,
de vigiles omniprésents, sans oublier les
millions de caméras qui scrutent chacun de nos faits et gestes, le moindre de nos
déplacements.
Et, demain, grâce aux algorithmes et à
l'intelligence artificielle, la caméra saura qui
nous sommes et, en fonction de nos activités
précédentes, n'hésitera pas à nous
dénoncer si nous prétendons réaliser une
activité «politiquement incorrecte». La
dictature communisto-capitaliste chinoise
est en train de mettre au point
un tel système de contrôle
général et centralisé, mais ne
doutons pas que nos sociétés
«capitalisto-communistes» ne
finissent par y arriver elles aussi.
Il y a plus de trente ans,
dans un de ses cours à Écône,
Mgr Lefebvre faisait remarquer qu'au fur et
à mesure que la conscience morale s'effrite,
s'efface, il faut la remplacer par des policiers.
Et il proposait cette boutade prophétique:
«Lorsque la vie chrétienne aura définitivement
disparu, et avec elle la conscience
morale, il faudra sans doute mettre un policier
derrière chaque individu»
Le grand Donoso Cortès l'avait dit magnifiquement
avant lui, le 4 janvier 1849, dans
un discours au Parlement espagnol :
«Il n'y
a, Messieurs, que deux répressions possibles: l'une intérieure, l'autre extérieure;
la répression religieuse et la répression
politique. Elles sont de telle nature que,
lorsque le thermomètre religieux s'élève,
le thermomètre de la répression baisse, et
que, réciproquement, lorsque le thermomètre
religieux baisse, le thermomètre politique,
la répression politique, la tyrannie
monte. C'est une loi de l'humanité, une loi
de l'histoire.»
Ne croyons donc pas que le communisme
ait disparu, parce que l'Union
soviétique a sombré. Sa forme primitive,
grossière, imparfaite, est certes en voie
d'effacement. Mais l'idée centrale
du communisme, ce matérialisme
athée et hédoniste, est
le projet même de la société
moderne.
Et puisque les lois qui
régissent la nature humaine
sont immuables comme Dieu,
nous devrons subir la conséquence nécessaire
de cette destruction de la conscience
morale et religieuse : la dictature policière,
le contrôle généralisé, ce que George
Orwell, dans son génial et prophétique
roman 1984, nommait Big Brother, suivie
de la répression féroce des « dissidents
», de ceux qui voudront continuer à
aimer Jésus et à désirer qu'il règne sur les
hommes.
Si donc la société ne redevient pas chrétienne,
si elle ne revient pas vers Dieu, alors
le communisme, «intrinsèquement pervers», comme l'avait justement qualifié
Pie XI, sera bien, en un nouvel avatar,
«l'avenir radieux de l'humanité», c'est-à dire
sa destruction.
Abbé Christian Bouchacourt †, Supérieur du District de France de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X
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28 juin 2018 11:24
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«Je vous avais présenté il y a quelques mois une biographie pour enfants présentant cette petite sainte Iroquoise. Voici désormais son histoire en images dans la fameuse collection «Chemins de lumière» des éditions Clovis qui proposent désormais de bien nombreux titres.
Ainsi nous retrouvons la vie de sainte Kateri Tekakwitha, cette petite fille indienne de la Nouvelle-France du XVIIe siècle, sous la plume d'Agnès Richomme avec de très nombreuses et belles illustrations (une image par paragraphe) en noir et blanc au fil des pages. Dans un style toujours très lisible pour les jeunes lecteurs et avec de nombreux détails, vous saurez tout sur cette jeune fille qui aura beaucoup à souffrir durant son assez courte vie mais héroïque vie. Véritable modèle de pureté et de courage pour notre époque, elle offrira tous ses sacrifices et épreuves pour la conversion de son peuple.
Un ouvrage qui touchera en particulier les filles mais qui saura intéresser les garçons avec ses récits de peuples indiens (à partir de 12 ans).»
Lecture et Tradition n° 85, mai 2018
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27 juin 2018 10:33
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A
l'occasion des attentats qui ont endeuillé notre pays, nous avons vu
des hommes rester fidèles à leur devoir d'état au péril de leur vie. Je
pense ici particulièrement au colonel Beltrame. L'émotion
qu'ont suscitée ces épisodes de courage nous rappelle que, pour nous
chrétiens, bien au-delà des héros de la Cité (déjà admirables), nos véritables héros doivent être les saints. Eux aussi ont tout sacrifié, mais pour Dieu. Pas
plus que les héros authentiques, les saints canonisés n'ont été très
nombreux. Et pourtant, chacun dans leur genre, avec la force du
Saint-Esprit, ils ont changé le monde, entraînant les hommes vers le
bien par leur action et par leur exemple, devenant des modèles et des
inspirateurs, encourageant les plus faibles, suscitant des imitateurs. Car
ce n'est pas le nombre qui fait l'efficacité, mais plutôt la
détermination, le don total de soi soutenu par la grâce. Souvenons-nous
des débuts de l'Église. Ils n'étaient que douze Apôtres, ignorants,
pauvres, effrayés. Mais parce qu'ils aimaient Notre-Seigneur
Jésus-Christ plus que tout, et que celui-ci leur avait ordonné de
convertir le monde, ils sont partis confiants et sans peur. C'est ainsi
que la face du monde a été changée, que l'Église catholique a été
établie sur toute la terre. Si nous reprenons l'histoire de l'Église, nous constaterons qu'il en a été ainsi de siècle en siècle. Lorsque, selon le mot de saint Jérôme,
le monde gémissait de se réveiller arien, l'évêque d'Alexandrie,
presque seul dans tout l'Orient, défendit la divinité du Christ malgré
les menaces, les persécutions, les exils. C'est ainsi que saint Athanase
(1) sauva la foi catholique face à la toute-puissance des empereurs
ariens. Passant dans le Languedoc et voyant des populations infectées
par le manichéisme, un chanoine d'Osma (Espagne) fut bouleversé et
entreprit de prêcher la vraie foi tant par sa parole que par ses vertus.
C'est ainsi que saint Dominique commença l'oeuvre qui
allait aboutir à la fondation de l'ordre des frères prêcheurs, et à la
disparition de l'hérésie cathare, qui ravageait le pays. Lorsqu'une paysanne de dix-sept ans se présenta à la Cour du roi Charles VII,
alors réduit aux dernières extrémités dans sa lutte contre le roi
d'Angleterre, qui aurait pu se douter que cette intervention de sainte Jeanne d'Arc renverserait le cours de la guerre de Cent Ans ? Nous
pourrions continuer ainsi indéfiniment. La sainteté d'une seule
personne peut transformer le monde, susciter des renouveaux que personne
n'aurait pu anticiper. Et, tout près de nous, comment ne pas évoquer la figure de Mgr Lefebvre
? Tout était préparé pour une « révolution tranquille », « en tiare et
en chape », sans que personne ne dise mot : les conjurés avaient si bien
préparé leur coup ! Mais un homme s'est dressé, n'hésitant pas à
proclamer que ces changements n'étaient pas de Dieu, et surtout ne
craignant pas de subir des persécutions pour continuer à faire de vrais
prêtres et sauver la messe de toujours. Ce complot si bien ourdi s'est ainsi brisé sur une fidélité inébranlable, même si, hélas !, les erreurs de Vatican II continuent à faire des dégâts. Cette
vérité nous concerne aussi. Souvent, nous sommes découragés parce que
nous sommes peu nombreux face à des ennemis formidables. Mais redisons
que le nombre ne fait pas toute l'affaire, et que la sainteté d'un seul
peut, avec la grâce de Dieu, renverser le cours des choses. Il faut donc
qu'une élite se dégage parmi nous, pour agir au coeur de la Cité, au
coeur de l'Église, et transformer le mal en bien... (Abbé Christian
Bouchacourt) (Pour lire la suite, procurez-vous le numéro 242 de FIDELITER.)
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